Décembre 14th, 2014

Le Magazine AutoLogique proposera une série d'articles relatant l'expérience de propriétaires de véhicules, en parallèle avec un essai routier effectué. Le premier de cette série d'articles traitera de l'expérience personnelle de l'auteur qui a opté récemment pour une Mazda5 2014.

La vieille Mazda MPV 2003 dans la cour de notre concessionnaire, le jour de la livraison de notre nouvelle Mazda5 2014. — Photo Paul-Robert Raymond

Après 11 ans, moins quelques jours, de loyaux services — et quantité de matériaux de construction transportés —, la bonne vieille Mazda MPV DX 2003, que nous avions d'abord louée et ensuite achetée, ne pouvait plus prendre la route. À un point tel que le directeur des ventes de la concession où nous avons acheté notre nouveau véhicule a refusé de nous laisser retourner à la maison avec notre MPV. Rien de moins. Le 21 août dernier, ma femme et moi prenions alors livraison de notre nouveau véhicule, une Mazda5 2014.

Sur la MPV, la rouille à plusieurs endroits sur la carrosserie et l'apparition de problèmes mécaniques inhérents au faible kilométrage parcouru ont fait pencher la balance. Une forte odeur de carburant, malgré la réparation du réservoir à essence plus tôt le printemps dernier, ne nous sécurisait pas vraiment.

Et pourtant, sans vouloir être attaché aux biens matériels, elle était très pratique cette minifourgonnette. Il était possible de transporter des planches de huit pieds de long. Son plancher — sans console centrale — permettait ce genre d'utilisation. Son moteur V6 Duratec à 24 soupapes de 3,0 litres était bien dosé pour ce véhicule, qui pesait presque 2000 kilogrammes. Les 200 chevaux (à 6200 tr/min) et autant de livres-pied de couple (à 3000 tr/min) suffisaient très bien à la tâche.

Toutefois, les faibles ventes (sauf peut-être au Québec) et la forte compétition de la part de certains constructeurs dans le segment des minifourgonnettes en Amérique du Nord et en Europe ont eu raison de la MPV après 2006.

Toutefois, elle — ou plutôt la Mazda8 — se vend toujours dans d'autres régions qui se contentent de moteurs de plus petite cylindrée. En effet, un quatre-cylindres atmosphérique de 2,3 litres de 163 chevaux ou autre turbocompressé de 245 chevaux se trouvent sous le capot de la 8.

La Mazda8, offerte dans les pays asiatiques — Photo Mazda

Et que dire de la Mazda Biante, elle aussi offerte dans certains pays asiatiques. Mazda lui a mis sous le capot un moteur quatre-cylindres de 2,0 litres doté de la technologie SkyActiv. Moins pesante que la MPV, la Biante transporte jusqu'à sept personnes et est dotée d'un système de coupure du moteur à l'arrêt.

La Mazda Biante — Photo Mazda

Maintenant, la 5...

Pourquoi avoir choisi la Mazda5? En tant que journaliste automobile, j'ai la chance de pouvoir essayer plusieurs véhicules, tout autant luxueux que spacieux ou pratiques. Cependant, loin d'être le choix du dépit, la 5 représente la meilleure option pour notre famille de cinq — deux adultes et trois enfants, dont deux adolescents — avec ses six places. La configuration des sièges convient le mieux pour notre marmaille. La disposition 2+2+2 permet d'éviter les chicanes entre sœur et frères, ce qui était plus compliqué avec un véhicule utilitaire sport (VUS) ou multisegment (VUM) à cinq places. Sans oublier l'accès facilité à l'arrière par les portes coulissantes.

Il est certain que le volume intérieur n'égale pas celui de la MPV. Il faudra donc faire une croix sur le transport de matériaux de construction, à tout le moins, pas aussi intensivement que par le passé. Toutefois, si on les rabaisse tous, les sièges rabattables de la troisième rangée et de la seconde permettent de convertir la 5 en un magnifique véhicule cargo pouvant contenir jusqu'à 857 litres de volume de chargement.

Pour le conducteur et les passagers, la 5 se veut confortable. Les commandes sont en général bien situées, à portée de main. Il manque un peu d'espace de rangement, surtout dans la console centrale.

Par contre, même si ce modèle a subi un rafraîchissement en 2012, le design mérite d'être revu plus en profondeur pour s'aligner avec celui des actuelles Mazda3 et Mazda6. À ce chapitre, la critique du confrère Philippe Laguë est très juste et on s'entend sur tous les points concernant le modèle.

Dynamisme «germanique»

Le moteur quatre-cylindres de 2,5 litres se montre assez dynamique pour traîner les plus de 1500 kilogrammes — quand même — de la 5, et fait preuve d'un comportement routier exemplaire. Bien que la 5 ne soit qu'une traction, la conduite est très précise, se rapporchant de celle des voitures allemandes.

Pour pratiquement toutes ces raisons, le choix de la Mazda5 s'imposait, vis-à-vis le VUS compact CX-5, même si celui-ci est livré avec un moteur SkyActiv.

S'il y a un point négatif auquel il faut attirer l'attention, c'est la consommation de carburant. La 5 consomme malheureusement un peu trop de carburant, même si elle est considérée comme une alternative aux minifourgonnettes, propulsées par des moteurs V6. Hélas! La 5 ne fait pas encore appel à la technologie SkyActiv — déployée dans la plupart des modèles de la marque — et qui se fait particulièrement attendre.

La plus faible consommation a été réalisée sur l'autoroute et elle s'était élevée à 8,9 l/100 km. Ça s'est un peu amélioré, car en 2011, lorsque Mazda avait renouvelé le modèle pour 2012, on avait consommé 10,8 l/100 km, sur un parcours majoritairement réalisé sur l'autoroute. En ville, ça ne descend pas sous les 11,0 l/100 km, surtout avec les températures plus fraîches de l'automne (début de l'hiver).

Attention à la rouille... Autre recommandation, si votre choix se porte sur la Mazda5, prévoyez de la faire traiter à l'antirouille. Le constructeur a eu beaucoup de problèmes de rouille avec ses véhicules. On n'est jamais trop prudent!

Notre nouveau «bébé», arrivé à la maison. — Photo Paul-Robert Raymond

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